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L'instant et son ombre
Julie Aybes, Anaïs Boudot*, Gabrielle Decazes, Thomas Hauser, Brigitte Mouchel
photographie, dessin, sculpture, collage, art vidéo

du 27 avril au 1er septembre 2024, de 14h à 18h30
avril / mai / juin : les samedis, dimanches & jours fériés
juillet / août / septembre : tous les jours, sauf les mardis

vernissage vendredi 26 avril à 18h30


« Les images ne sont ni les purs fétiches intemporels que prône l’esthétique classique, ni les simples chroniques figuratives que prône l’histoire de l’art positiviste. Elles sont des montages de temporalités différentes, des symptômes déchirant le cours normal des choses. Quand l’image survient, l’histoire se "démonte", dans tous les sens du mot. Mais, alors, le temps se montre, il s’ouvre dans toute sa complexité, dans son montage de rythmes hétérogènes formant anachronismes. »
Georges Didi-Huberman, Devant le temps, 2000

L’instant et son ombre présente le travail de cinq artistes : mixages de temps et de lieux — montages, assemblages, superpositions, strates — sans hiérarchie, sans chronologie.
Mélanges et fragmentations, juxtapositions d’éléments de pensées, de récits, d’imaginaires comme dans un monde dont il ne resterait que des éclats, que les artistes recueillent, disposent, laissant aussi vides, lacunes ou effacements.

Fragments témoins d’une temporalité parcellaire, insaisissable, mouvante.
Assemblages qui creusent la mémoire, les formes et les représentations par le déphasage et l’anachronisme, qui évoquent un temps non linéaire, dialectique, avec des retours intempestifs de formes et de contenus.

Œuvres troublantes et déroutantes qui jouent des rapports entre précision, indistinction et émotion. Non pas pour créer du chaos, de la confusion, mais pour une dynamique de décentrement, de débordement, de décadrage.

De tout cela naît un savoir nouveau. De ce moment où la raison abdique et où la fragilité du monde apparaît.
Il s’agit "d’irrationnaliser" le monde et, ainsi, d’ouvrir des possibles à la pensée.

« Une photo est venue, s’est soulevée, ou s’est extraite, a surgi. […] Avec aussitôt, il faut le noter, un pouvoir d’appel de cette photo en direction d’une autre, non identifiée mais formant derrière la première comme un estuaire obscur. Et lorsque j’ai compris vers quoi, vers quelle autre image la première, celle qui donc avait surgi, faisait signe, j’ai vu s’ouvrir un écart : l’espace d’un livre, toute une affaire à raconter, celle du chemin allant de l’une à l’autre — une histoire d’ombres brûlées, de temps suspendu, avec la possibilité de voir revenir, mais alors secoués, les vieux schèmes de la présence et de l’absence, de la masse et du détail, du temps filé, ou filant, et du temps stoppé net. Toute la dramaturgie de ce qui porte l’essence de l’image. L’histoire d’un glissement de (ou dans) la pensée. »
Jean-Christophe Bailly, L’instant et son ombre, 2008


visuel : Thomas Hauser, Emma, The Wake of Dust
* avec l’aimable autorisation de la Galerie Binome (Paris)
Gabrielle Decazes a bénéficié de l’aide aux jeunes artistes plasticiens de la région Bretagne (2022)
merci à Jean-Christophe Bailly pour L’instant et son ombre

télécharger le dossier de presse


les soirs, en écho à l’exposition :

vendredi 19 juillet, 18h30décentrements
Recours à la nuit, enquête poétique, conversation avec Virginie Gautier (écrivaine)

vendredi 9 août, 18h30entremêlements
lectures de textes contemporains par Sophie Hoarau (comédienne, dès lors)

vendredi 23 août, 18h30cillements
projection du film La Jetée, de Chris Marker (1962)


ateliers d'écriture et de création artistique :

dimanches 26 mai et 16 juin, de 10h15 à 17hdeux journées co-animées par Brigitte Mouchel (écrivain) et Irvi (carnettiste et collagiste)

Écrire au milieu des œuvres, composer les mots, les émotions et les gestes.
Ces ateliers porteront sur le thème du temps, de la mémoire : palimpsestes, mixages, traces...
Nous nous mettrons à l’écoute des œuvres présentées, pour restituer ce que nous portons d'inventif, d'émouvant, dans le désir d’exprimer nos singularités et de faire dialoguer les mondes.
L'écriture poétique pour jouer avec la norme, les mots, le langage.
L'art du collage pour explorer, expérimenter, lier images et mots.